Gravure représentant la porte
d'Andrinople au début du XIXe
Edirnekapı (porte d’Andrinople) était l’une des
principales entrées de la vieille ville. C’est
par là que les Ottomans entrèrent à
Constantinople le 29 mai 1453.
Située sur la 6e colline, la
porte
d'Andrinople (Edirnekapı) a donné son
nom à tout le secteur, même si de nos jours
Karagümrük et Derviş Ali sont les seuls noms
officiels. Le sommet de la colline est couronné
d’une gracieuse mosquée du XVIe siècle, œuvre de
l’architecte Sinan,
la
Mihrimah
camii, dont la silhouette est
reconnaissable de loin.
Le
boulevard Fevzipaşa ne passe pas la porte
antique. Une percée a été effectuée un peu plus
loin afin de faciliter la circulation qui est
assez dense à cet endroit. Le périphérique longe
les remparts à l’extérieur (quartiers de
Topçular et Defterdar, municipalité de
Zeytinburnu) avec une ligne de
tramway et une ligne de métrobus, le tout
traversant l’immense cimetière militaire,
lui-même suivi de plusieurs autres cimetières
anciens, dont celui des Français musulmans.
C'est aussi dans cette suite de champs des morts
que l'on trouve la tombe de la fameuse Aziyadé
dont
Pierre Loti
fait mention dans ses romans (Topkapı).
Les
quartiers intérieurs sont divisés en deux zones
assez distinctes. Celle au sud de la mosquée a
été complètement détruite en 2012 pour laisser
place à un projet de la mairie d’habitations à
loyer modéré. Les Tziganes qui habitaient le
quartier de Sukulu, ont été délogés et replacés
dans de lointaines banlieues.
La partie au nord de la mosquée
Mihrimah
a une population modeste. Plusieurs monuments de
première importance s’y trouvent également, à
commencer par le
musée Kariye (Saint-Sauveur
stin Chôra) et ses fameuses
mosaïques byzantines, les plus belles
d’Istanbul. On trouve aussi plusieurs
petites églises
orthodoxes, deux
citernes
byzantines, des bains turcs, une
synagogue en bois et la
mosquée Kefeli
,
ancienne église
Saint-Nicolas des Caffariotes.
Marché aux Pigeons vers
le cimetière
grec |
Mosquée de Mihrimah et
le quartier de Sukulu
après
sa destruction (2012)
|
Station du métrobus
d'Edirnekapı |
Station du métro de
Topkapı - Ulubatlı
|
La
population du quartier a toujours été mélangée
religieusement : musulmans, orthodoxes,
grégoriens, juifs et même latins. Aujourd'hui la
population est très majoritairement musulmane
avec une forte minorité alévie, toutes deux
originaires des régions de la mer Noire (Sinop,
Kastamonu). Il reste aussi quelques orthodoxes
(Grecs et Arabes), grégoriens (Arméniens) et
juifs (Séfarades), mais en quantité minime.
Pierre Loti auprès
de la tombe d'Aziyadé
(Topkapı)
Depuis le centre ou
de
la
vieille ville, on peut facilement accéder à
Edirnekapı avec les transports en commun.
D’abord avec les bus de ville, mais aussi avec
le tramway (changement à
Topkapı) ou
avec le métro (changement à Topkapı-Ulubatlı) ou
encore avec le métrobus.
L’hôtellerie est mal représentée à Edirnekapı et
on y trouve essentiellement de petites pensions
ou des hôtels de catégorie inférieure.
Néanmoins, l’hôtel
Kariye
juste à côté de Saint-Sauveur stin Chora est une
charmante demeure ottomane en bois. Le
restaurant Asitane a également une bonne
réputation.
Plan au début du XXe s.
Sous les remparts de Théodose II - Au sommet de la colline, la
mosquée de Mihrimah
Les 39 quartiers de la
mairie de Fatih
|