Istanbul
Mairie de
Şişli
La vallée de Dolapdere est bordée de chaque côté
d’une chaîne de collines. A l’est
Péra domine de ses hauteurs la ville
moyenâgeuse de
Galata et se prolonge après
la
place du Taksim vers le Nord, jusqu'à
Pancaldi (Pangaltı).
A l’ouest, la première colline est celle de Kurtuluş qui domine
Kasımpaşa et rejoint
Feriköy
et Pancaldi en haut de la vallée vers le Nord.
Autrefois,
la vallée de Dolapdere marquait la
limite nord-ouest de la ville avec les quartiers
latins de
Péra /
Pancaldi, tandis que sur la
colline en face, un village grec était perché
déjà à l’époque byzantine. En ce temps-là, il
portait le nom de Saint-Dimitri. C’est sous
l’Empire ottoman que son nom changea en Tatavla
et enfin, sous la République (années 1930),
l’ancien village dorénavant complètement intégré
à la ville, devint le quartier de Kurtuluş.
L'avenue de Kurtuluş (Kurtuluş
Caddesi) vers 1910
Le centre
du vieux village de Tatavla / Kurtuluş 1913
Vue de la
colline de Kurtuluş et
de Dolapdere au pied
En haut au centre, l'église St Dimitri. A gauche
en bas,
l'église Evangelistria
De nos jours, il n’existe plus de quartier
portant ce nom, de nouvelles divisions ayant été
faites plusieurs fois. Toutefois, les
Stambouliote utilisent toujours l’ancien nom
pour toute la zone située entre Sondurak et
Feriköy.
Jusque dans les années 1960, Kurtuluş était
largement peuplé de Grecs (Roums) avec des
minorités musulmanes, arméniennes, juives et
latines. Après les troubles de Chypre et le
départ des Grecs stambouliotes, les Arméniens
prirent la place, sauf pour la partie située
tout à fait au sud de la colline, où une
concentration tzigane est encore actuelle et est
due à la proximité des Tziganes qui habitent
Dolapdere (pied de la colline).
Comme le haut de la butte est géologiquement
assez plat, les immeubles construits surtout au
début du XXe siècle, l’ont été faits sur des
rues à plan carré. Les premiers bâtiments en
bois ont disparu il y a fort longtemps tandis
qu’il reste, au milieu de constructions sans
intérêts, quelques beaux exemples d’Art nouveau
(il faut quand même un peu chercher).
Kulurakya
lambriyatika
(Koulourakia
lambriatika / Κουλουράκια
Λαμπριάτικα)
Le Koulourakia lambriatika est un
biscuit
typique de Pâques.
Ce qu'il vous
faut :
·
1kg 750g de farine
·
125 g de beurre
·
250 g de sucre
·
125 ml de lait
·
3 œufs
·
1 sachet de levure
·
Le zeste d'un citron
·
300 g d'amandes mondées
·
1 œuf battu pour dorer les biscuits
Comment faire ?
*
Travailler le beurre ramolli de
façon à obtenir une pommade
*
Ajouter la farine et le lait en
mélangeant bien
*
Ajoutez ensuite les œufs, la
levure, le zeste de citron et le sucre.
*
Mélanger pour obtenir une pâte
assez molle
*
Abaisser la pâte au rouleau sur 1
cm d'épaisseur environ
*
Découper de fines lanières
*
Plier chaque lanière en deux, les
torsader et former un anneau
*
Saupoudrer les anneaux d'amandes
*
Poser les biscuits sur une plaque
de cuisson et faire cuire 15 à 20 mn à
four moyen (180° C)
*
Laisser refroidir avant de les
servir durant la fête de Pâques
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Scéne de rue au sud-ouest
de Kurtuluş |
La partie la plus intéressante se situe au sud
de l’église Saint-Dimitri, dans la zone peuplée
majoritairement par des Tziganes. On peut y voir
quelques belles églises, des chapelles avec
ayazma, d’anciens bâtiments de l’époque
ottomane. Le cimetière de l’ancien village grec
occupe toujours la même situation (Sud-ouest de
la colline), tandis qu’au Nord, le cimetière
latin de
Feriköy / Pancaldi, marque l’ancienne limite
entre la zone latine et la zone orthodoxe.
Le principal intérêt de Kurtuluş est sans nul
doute sa population. En effet, comme on y trouve
de nombreux Arméniens, des Grecs, des Latins,
des Bulgares, des Juifs, des musulmans, etc., on
y trouve également des commerces tenus par ces
minorités. On peut donc trouver facilement des
spécialités issues de toutes ces communautés,
ainsi que des restaurants et, malgré la laideur
des immeubles des années 60-70, on a un peu le
sentiment de côtoyer l’Istanbul cosmopolite du
début du XXe siècle.
Brioche de Pâques (Tsoureki - Paskalya
çöreği) |
Kuraviyedis, version "roum" des Kurabiye
turcs |
Soupe aux tripes de
l'agneau pascal
(Magiritsa) |
Kokoreç (kokoretsi en grec) intestins
grillés aux piments |
Seuls les œufs teints en rouge sont
consommés par les
orthodoxes aux fêtes de Pâques |
Espadon mariné (Lakerda) |
Soupe aux tripes de chez
Apik |
Göreme Muhallebicisi, Kurtuluş Caddesi 82, Kurtuluş |
Période de Pâques a
Kurtuluş |
Pain a la biere. Recette
sous :
www.pinarbelendir.com |
Période de Pâques a
Kurtuluş |
Fameuse pâtisserie
Palmie |
Taverne grecque Madam Despina Meyhanesi
|
Taverne arménienne Aztek |
Pâtisserie grecque |
Boîte aux voeux
dans une église |
Brioche de St
Silvestre |
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Il est difficile de dire si Kurtuluş a gardé un
caractère grec ou s’il est devenu plutôt
arménien. Toutefois, dans la rue on peut
entendre parler grec assez facilement. Il existe
aussi plusieurs associations et fondations
grecques, des écoles, ainsi que des églises
orthodoxes (il n’y en a pas d’autre).
Le carnaval est organisé par les Grecs auxquels
se joignent des Arméniens, des Latins et même
des musulmans. Le carnaval de Kurtuluş est le
plus important de la ville. Un défilé sans char
a lieu en soirée, ce qui est exceptionnel à
Istanbul de nos jours.
Carnaval |
Carnaval |
Carnaval |
Manifestation de jeunes
grecs et arméniens pour le souvenir
des émeutes anti-grecques du 6-7
septembre 1955 |
Attention : Notre chien
n'est pas végétarien |
Certains habitants du
quartier aimeraient que l'on remette
les anciens noms des rues changés et
turquisés
dans les années 1930 |
İraklis Jimnastik Kulübü
Le club de sports de Kurtuluş a été
fondé en 1896 par les Grecs (Roums)
du quartier, sous le nom d’İraklis
Jimnastik Kulübü (Club de
Gymnastique Héraclès). Il était
l’un des principaux clubs
d’Istanbul entre 1910 et 1922.
Il est aussi à l’initiative des
Jeux Pan-Constantinopolitains
qui se déroulaient chaque année
entre les clubs grecs de la
Ville des villes.
En 1906 les frères Alimbrandis
de Tatavla (Nikolaos et Georgios),
qui participaient sous les
couleurs ottomanes, remportèrent
des médailles d’or à la barre
parallèle aux Jeux Olympiques
d’Athènes.
Plusieurs athlètes participèrent
également aux Jeux Olympiques
d’Amsterdam en 1924 où la
République turque participait
pour la première fois à cette
rencontre internationale.
Dans les années 1930 le club se
développa et de nouvelles
sections sportives furent
créées, notamment le basketball,
le cyclisme, le volleyball,
l’athlétisme, le judo, etc.
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Délégation
turque aux J.O. d'Amsterdam en
1924 (le fez a été interdit en
1925) |
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Description des principaux quartiers figurant
sur cette carte :
Eyüp (Eyoub),
Fener
(Phanariot Quarter),
Hippodrome,
Corne d'Or (Chrysokeras),
Kasımpaşa (Kassim Pasha),
Kurtuluş (St. Dimitri),
Dolapdere (Yeni Shehr),
Péra,
Galata,
Tophane,
Fındıklı (Fundoukli),
Beşiktaş (Beshicktash),
Üsküdar (Skutari),
Kadıköy (Kadikeui),
Sarayburnu (Acropolis of the Greek Byzantium)
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